dimanche 31 juillet 2011

Merlettes de sable

PEUTEMAN J. – Armorial du pays de Verviers – Série I, nº 3.

"MERLETTE.- Petit oiseau représenté de profil, sans pieds ni bec; son émail particulier est le sable.
Selon quelques auteurs, les merlettes signifient les ennemis vaincus et défaits; selon d'autres, elles désignent les croisades; leur bec et leurs pattes coupées marquent les blessures qu'on y a reçues; d'autres enfin pensent que l'usage de représenter les merlettes, sans bec ni membres, est venu des anciens hérauts, qui se servaient de petites pièces d'émail carrées pour figurer ces petits oiseaux sur les cottes d'armes et boucliers, et ne s'arrêtaient point à en marquer les extrémités."

Charles Grandmaison, Dictionnaire héraldique: contenant l'explication et la description des termes et figures usités dans le blason, des notices sur les ordres de chevalerie, les marques des charges et dignités, les ornements et l'origine des armoiries, les rois d'armes et les tournois, etc. avec un grand nombre de planches et d'exemplaires tirés des armoires des familles, villes et provinces de France, 1952, p. 541.


samedi 30 juillet 2011

Darimont: la branche de Jalhay - Arbre de Jeannine et Manuel Loosveldt

Source: Jean Edgar Darimont

Les comtes Joseph-Claude et Louis de Schonendall d'Arimont, Commandeur et Chevalier de l'Ordre de Saint Hubert de Lorraine et du Barrois, 1844.

L'ORDRE CHAPITRAL
DE
SAINT-HUBERT DE LORRAINE ET DU BARROIS.

"Après la chute de Napoléon, l'ancienne noblesse française a repris ses titres et ses décorations. Sous la restauration, on a vu reparaître dans cette noblesse plusieurs ordres que la révolution avait abolis, tels que ceux de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel, ceux d'ancienne noblesse des quatre empereurs ; de Saint-Jean et du Saint-Sépulcre de Jérusalem ; de Saint-Georges de Bourgogne, et de Saint-Hubert de Lorraine et du Barrois."

"Cet ordre, ou plutôt cette association, date de 1416. Sa fondation est due à quelques seigneurs du duché de Bar, qui se réunirent pour faire cesser les hostilités qui avaient lieu entre eux, et pour pouvoir employer leurs troupes a la défense de leur souverain. Celte confrérie, qui ne devait durer que cinq ans, reçut dans le principe le nom d'Ordre de la Fidélité. Un chapitre, tenu en 1423, arrêta qu'il serait maintenu sous l'invocation de Saint-Hubert, et que personne n'y serait admis sans avoir fait ses preuves de noblesse. Il parait que Louis XIV, LouisXV et Louis XVI ont protégé cet ordre, et lui ont accordé quelques privilèges. Après avoir été supprimé par la révolution, il fut réorganisé en 1815, et reconnu en 1816, par le roi Louis XVIII; reconnaissance qui a été retirée en 1824, sous l'influence de certains individus qui s'étaient emparés momentanément de l'esprit de ce prince, qui avait le cœur d'un honnête homme et la tête d'un philosophe. Au reste ce souverain était dans son droit, puisqu'en France aucune association quelconque ne peut se former ou exister sans autorisation du gouvernement.
Suivant sa réorganisation, basée sur ses statuts, cette association avait pour but l'exercice de la bienfaisance et la pratique des vertus sociales. Elle imposait à ses membres le devoir de secourir les infortunés, de défendre la cause de la religion et les intérêts du souverain légitime."

"Le comte Joseph-Claude de Schonendall d'Arimont, des premiers ducs et comtes souverains de Logne et de Spanheim, ancien capitaine au corps des grenadiers de France, grand'croix des ordres d'ancienne noblesse des quatre Empereurs et du lion de Holstein-Limbourg, et décoré de plusieurs autres ordres, etc." p. 212

"Le comte Louis de Schonendall d'Arimont, capitaine-brigadier dans les gardes du corps du roi, chevalier des ordres de St.-Louis, d'ancienne noblesse des quatre Empereurs, du lion de HolsteinLimbourg, du Saint-Sépulcre de Jérusalem, etc." p. 213



Bulletin et annales de l'Academie d'archeologie de Belgique, Vol. II, p. 209-213.

vendredi 29 juillet 2011

Le Comte d'Arimont, royaliste fidèle et révolté vendéen, 1793.

Louis Marie de Lescure et Henri de la Rochejaquelein,
chefs vendéens, prennent le pont de Vrines.

"J'y rencontrai les plus sincères amis de la monarchie, ceux à qui leur amour et leur fidélité pour le Roi, avaient fait tout entreprendre. C'est rappeler les noms des marquis de Saint-Simon, de Ravenel, de Villeneuve, de Rouvroi, du comte d'Arimont, du baron de Lescourt (2), de M. Delyvois, gentilhomme ordinaire de Sa Majésté, des Fouquet, des Lavillete, des Gautron, des Arneaudot( i ), etc. Je regrette de ne pouvoir citer les noms des braves officiers vendéens, dont la douleur était de ne pouvoir partager les dangers de leurs concitoyens. Le malheur, en général, lie promptèment les hommes, surtout lorsqu'une même opinion en est la source. C'est là que je pus apprécier le zèle de plus d'un détenu, dont les noms moins célèbres n'attiraient point les regards de l'autorité : j'ai fait valoir leurs droits avec force et courage; ils furent même reconnus en ma présence, et reçurent du ministre l'assurance d'une prompte récompense de leurs sacrifices, mais ils l'attendent encore."

De Gérin-Roze-Tolozan, Leurs Excellences les Ctes Decaze,... Anglès,... et le chevalier de Gérinroze-Tholozan,... ou Exposé de la conduite de ce dernier pendant la dernière usurpation de Bonaparte, précédé d'un épisode sur le siège de Lyon en 1793, conduite de sa famille à cette époque. De Fouché, de la police. M. Fauche-Borel et Perlet, 1816, p. 47

Armes de Jean Ferdinand d'Arimont, seigneur de Jupille, 1696.


"Jean Ferdinand d'Arimont, écuyer, seigneur de Juppille au Duché de Luxembourg."

D'azur à une anille d'argent, accompagnée de quatre étoiles d'or.

Charles-René d'Hozier, Armorial général de France. Vol. 18 : Lorraine, 1696, p. 49.

Le Comte d'Arimont, descendant d'un aïeul de Marie-Antoinette d'Autriche.

"Le comte de Schônendall d'Arimont déclare appartenir à la Maison d'Autriche et avoir reçu du Roi en 1779 le titre de comte ; il est issu des plus anciens ducs et comtes de l'Empire germanique, et descend d'un aïeul maternel de SAR Mme la Duchesse d'Angoulème."

L'Université Catholique, vol. 35, 1900, p. 187

Sieur d'Arimont nommé Comte par Louis XVI, 1779

"Le Roi, en considération des services du sieur d'Arimont, ancien Officier au Corps des Grenadiers de France, a bien voulu lui accorder le titre de Comte."

Versailles, 26 mai de 1779

Journal historique et politique des principaux événements des différentes cours de l'Europe, 1779, 10 avril, num. 10, p. 409.

jeudi 28 juillet 2011

Sieur d'Arimont, conseiller secrétaire de Louis XVI, roi de France et de Navarre, 1779.

Source: http://wiesel.lu/heraldik/wappenkunde/datenbank/aaa/arimont/


"SCHONENDALL (orig. d'Allemagne), sr d'Arimont, — de Vaux.
Ecartelé aux 1 et 4 : d'azur à une anille d'argent, accomp. de  quatre étoiles d'or, qui est Arimont; aux 2 et 3 : d'argent a deux bars adossés de sable. (G. G.) Un conseiller secrétaire du Roi en 1779"

P. Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne. Edition 2, Tome, p. 403.







mercredi 27 juillet 2011

Belval / Belvaux / Bellevaux - Schöntal / Schönental / Schonendall - D'Arimont / Darimont - II

Église de Bellevaux - Photo: Jeannine Loosveldt

"A en croire cette chronique, Bellevaux, village près de Malmédy, aurait existé sous le nom de Schônendal (belle vallée) et aurait eu son Comte avant la fondation de Malmédy. Les descendants de la famille de ce comte de Bellevaux auraient plus tard bâti les châteaux de nos alentours: Logne, Amblève dit des quatre fils Aimon, Renard-Stein, Arimont, Falize au défaillant de la belle vallée , dessous Malmédy, et Warche , les masures de Béverché, et de Wimbomont. L'empereur Otton Ier (938) aurait rendu plusieurs terres qui avaient appartenu à ses ancêtres, à vaillant capitaine George de Bellevaux, et lui aurait donné pour blason trois merles sans pieds et sans becs, assis sur trois carreaux, en récompense des services qu'il lui avait rendus dans ses guerres contre Gislebert de Lorraine.

Nous voyons alors les différents partages de cette famille dont on possède une généalogie depuis le dixième siècle et qui fut alliée aux seigneurs de Fraipont. Elle aurait possédé toutes les terres qui formèrent depuis les comtés de Vianden, de Sponheim et de Logne. Le manuscrit renvoie aux régistres féodaux que nous n'avons pu consulter et où devaient être constatées les aliénations successives des fiefs de cette maison, entr'autres celle de la seigneurie de Warche en 1698.

Ce qu'il y a de certain au milieu du fabuleux et des anachronismes de ce manuscrit, dont il est fâcheux qu'on ne puisse vérifier les citations, c'est qu'il a réellement existé une seigneurie de Bellevaux; que l'on voit encore dans l'église de cet endroit les tombes frustes de ses seigneurs de 1511 et 1577; qu'elles portent l'écu aux trois merles sans becs et sans pieds, juchés sur trois carreaux; que cet écu sert encore aujourd'hui de couronnement à l'entablement d'un autel de cette église, et qu'il est surmonté d'une couronne d'écusson aux feuilles de fraisier. Mais, sans entrer dans la question si intéressante et si difficile de l'origine des armoiries, on peut hardiment donner à celles de Bellevaux une origine plus récente, tirée même de son blason; car on sait que les merlettes étaient l'emblême des voyages d'outre-mer et que lorsqu'ils étaient sans becs et sans pieds, c'était la preuve que le guerrier qui les avait dans son écu avait reçu des blessures dans ces glorieux pèlerinages. C'est déjà assez de gloire que d'avoir eu des seigneurs de la race des croisés. Bertholet cite aussi une maison noble (î) qui portait le nom de Belva ou Bellevaux, dans la seigneurie de Soleuvre et qui avait aussi pour armes de gueules au chef d'or, chargé de trois merlettes d'azur. Quant aux autres châteaux, on voit encore les ruines de Logne dont nous parlerons, d'Amblève, de deux Renard-Stein et de Warche. On voyait encore il y a quelques années les ruines de celui d'Arimont au-dessus de ce village, et nous trouvons le nom des seigneurs de la Falize dans nos vieux documents."
Arsène de Noüe, Études historiques sur l'ancien pays de Stavelot et Malmédy, Liège, 1848, p. 54-56.


Armes d'Arimont et de Bellevaux, nef gauche de l'église - Photo: Jeannine Loosveldt

Florent Thomas Darimont (1916)


mardi 26 juillet 2011

Généalogie de Marie-Louis-Claude d'Arimont, 1777.

"La branche cadette de la famille d'Arimont, originaire du duché de Luxembourg, a passé au service de France le siecle dernier, & a resté presqu'inconnue depuis ce tems. Mais Marie-Louis-Claude d'Arimont ayant produit une généalogie très-régulière , jointe à une quantité de titres authentiques , S. M., par arrêt du conseil du 3 Octobre dernier , le reconnoît pour descendant de cette famille, & lui a accordé tous les privilèges dont peut jouir la noblesse françoise. La famille d'Arimont est une des plus anciennes du duché de Luxembourg. Un extrait des archives de l'empire constate qu'elle est issue de celle de Belvaux, & que dès le 9me. siècle , elle portoit le titre de Miles, & fut obligée de fournir aux empereurs un certain nombre d'hommes , à cause des terres qu'elle possédoit en souveraineté , entr'autres , celle dont ils portent le nom , & de laquelle ils furent privés par les guerres & pillages qui désolerent longtems ce pays. Cette famille a formé plusieurs alliances avec l'illustre maison de Nassau , & celles de St. Remy, & de Vaux , dont ils sublimèrent de porter le nom : cette dernière se trouvant éteinte en la personne de Catherine de Vaux, épouse d'Anchilon d'Arimont, dès lors nommé d'Arimont de Vaux."

Journal politique, ou Gazette des gazettes, Mars 1777, p. 52-53.



dimanche 1 mars 2009

Alrici Monte, le Mont d'Alaric (ca. 1062-1071)


La première référence serait celle de la Translatio Malmundarium et Miracula sancti Quirini et aliorum un récit hagiographique anonyme daté des annés 1062-1071 [2] qui parlerait de l'existence à proximité de Bévercé (Malmedy) d'un lieu dit Alrici Monte: le "Mont d'Alaric", du germanique ala (tout) + rikja (puissant).
Les autres références appartiennent aux cartulaires de Stavelot-Malmedy:
  • Alrimunt 1132 et 1146
  • Arrimont ca. 1210
  • Arimont ca. 1210

dimanche 23 novembre 2008

Belval / Belvaux / Bellevaux - Schöntal / Schönental / Schonendall - D'Arimont / Darimont - I


Vue de Bellevaux-Ligneuville (Malmedy). Photo: Jeannine Loosveldt
Le village de Bellevaux, comme celui d'Arimont fait aujourd'hui partie de la commune de Malmedy. L' étymologie de son nom est clairement latine Bella Vallis, "Belle Vallée" qui en allemand se traduit comme Schöntal. N'oublions pas que ces contrées se trouvent juste à la frontière linguistique entre le français et le wallon, d'un côté, l'allemand et les néerlandais, de l'autre; les langues latines et les langues germaniques.
Ceci expliquerait peut-être l'existence de la famille de Schönendall d'Arimont en France, comme le signalent les frères Michaud [1] ou l'Abbé Bastin qui nous parle de la comtesse de Bellevaux d'Arimont qui vint de Paris au pays de ses ancêtres en 1864 [2].

Relation héraldique: Belva / Belvaux / Bellevaux - D'Arimont / Darimont


PEUTEMAN J. – Armorial du pays de Verviers – Série I, nº 3.

"Des manuscrits déjà anciens et l'armorial si apprécié du Chevalier de Limbourg attribuent aussi à cette famille les armes de Belvaux (d'argent à trois mâcles de gueules, surmontées chacune d'une merlette de sable). Sur la pierre tombale de Vianden ces mâcles sont sommées d'un oiseau sans pattes, mais avec bec (voir hors-texte). Au-dessus de la porte d'entrée de la ferme d'Arimont, on voit encore les armes accollées Alar et Arimont (les macles des Belvaux).


Ferme d'Arimont (Malmedy) Linteau de la porte d'entrée. Photo: Jeannine Loosveldt

Ces dernières sont celles de Marie-Hélène-Thérèse d'Arimont, épouse Alar et fille de Jean-Gilles d'Arimont, bourgmestre de Malmédy en 1773, suivant une note que nous devons à l'obligeance de M. Maurice Lang, qui nous a communiqué que ce Jean-Gilles d'Arimont descendait à la 59 génération de Jean d'Arimont, le vieux, vivant à Malmédy en 1628-1630."



E. de Riddere, La Famille d'Arimont dans la Principauté de Stavelot-Malmédy, "L'intermédiaire des généalogiste", 72 - Novembre - Décembre 1957, p. 387. http://tinyurl.com/mq27d7

dimanche 28 septembre 2008

La Maison de Spanheim à l'origine de la famille d'Arimont / Darimont



Deux références bibliographiques nous parlent de la relation entre la Maison de Spanheim / Sponheim et la famille d'Arimont / Darimont originaire de Malmedy (Belgique):
1. "L'antique château d'Arimont, [1] au pays de Stavelot, fut le partage d'un Agnat de la maison de Spanheim , qui en a transmis le nom à ses descendans [sic] (...)"


2. "SPANHEIM (GEORGES, comte de) naquit sur la fin du IXe siècle, et fut rétabli par l'empereur Otton , en 938, dans le comté de Spanheim, que ses ancêtres avaient possédé à titre de souveraineté. Cette illustre maison étendit sa domination pendant plusieurs sièces [sic] sur cette partie de l'Allemagne qui avoisine la rive gauche du Rhin, et posséda à diverses époques, et dans ses différentes branches, les comtés et duchés de Spanheim, Heinsberg, Vianden, Veldenz, Chini, etc. Un grand nombre d'autres terres et seigneuries, parmi lesquelles celle d'Arimont, fut le partage d'une branche cadette, transplantée en France en 1640, et connue de nos jours sous le nom de comte de Schonendall ou plutôt Schonthal d'Arimont. On présume que les comtes de Berlaimont et les princes et ducs de Loss-Corswarem, aux Pays-Bas, sont issus des Spanheim par les femmes; mais la plupart des biens considérables de cette maison sont passés par succession dans celles de Nassau-Saarbruck , Nassau-Dillenbourg ; celles d'Autriche, de Bade, de Bavière et de Birkenfeld, comtes palatins du Rhin. Sainte Hildegarde, née en 1098, était de la maison de Spanheim. Le comte de Spanheim mourut en 952, et fut inhumé dans l'église paroissiale de Malmédi, au tombeau de ses ancêtres. Z. "
MICHAUD, Joseph François et MICHAUD, Louis Gabriel, Biographie universelle, ancienne et moderne. Supplément. , Paris, Ed. Beck, 1849, vol. 82, ps. 419-420.




L'Abbé Bastin parle de "Georges de Bellevaux qui aurait été créé chevalier par Othon le Grand en 935 à Aix-la-Chapelle (?) [2]